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Manger des fruits en hiver… local ou pas ?

Mythe #4 : L’hiver, c’est dur de manger des fruits

Aujourd’hui, on va parler opinion. Ce que je vais vous proposer comme vision ne va pas plaire à tout le monde. On me parle souvent de la difficulté à manger des fruits en hiver, d’autant plus si on veut manger local.


Personnellement, voici comment je pense mes achats de légumes et de fruits, ordonné par critère d’importance : Bio ou non traité / de saison / local / prix. Parfois, un critère va reprendre les devant quand il s’agira de choisir sur l’étal (“là, les pommes à plus de 4€ le kilo, c’est pas possible.”).

Petit tour d’horizon des fruits que nous consommons à la maison en hiver : des kilos de kakis, de pommes, de poires, de bananes, de kiwis, d’agrumes divers, de grenades, des cocos fraîches, de mangues, et parfois, on craque sur un ananas, ou une papaye, juste pour le plaisir. Le plus gros de la consommation reste : kakis, poires, pommes, bananes et agrumes. Ça fait déjà un belle diversité.

Je ne crois pas être locavore, même si ce qui pousse de saison en France, je préfère le choisir le plus local possible. Mais les kakis et les agrumes viennent d’Italie et d’Espagne, les bananes des îles françaises. Pas tout proche alors qu’il y a de délicieuses bananes aux Canaries… et ça pousse même en Bretagne ! Et vu qu’on parle de fruits, je choisis toujours des avocats espagnols. Par contre, je consomme toujours de saison. Ça fait des années que j’ai abandonné l’idée de consommer des tomates, des courgettes, des poivrons, en hiver.

Pourquoi ces choix ? Éthique ? Écologie ? Économie locale ?

1/ Je considère, en premier lieu, que le fait de manger cru (le crudivorisme comme dirait l’autre, mais je n’aime pas ces étiquettes), ou plus largement, le fait d’avoir une alimentation en adéquation avec les besoins de mon espèce, ce qui signifie pour moi une alimentation à 99% végétale, 95% bio, 90% crue et brute, et 70% locale (avec les légumes dans la balance, ça rééquilibre), est LAAAAARGEMENT plus écologique que la façon dont on nous invite à nous alimenter dans notre société. Chez nous, pas de produits ultratransformés, très peu de produits transformés (ça se limite à de la sauce soja, du miso, de la farine de coco, etc), pas de viande, pas de produits laitiers, une majorité de fruits et de légumes à l’état brut. On en parle du CO2 ? Du ratio écologique entre les protéines animales et végétales ? De l’impact de la consommation de viande et de produits transformés sur notre environnement ? Je vous propose d’aller voir juste ce lien pour vous faire une idée (en anglais, mais les graphiques sont parlants), et on n’y parle même pas des crudivores ! Par rapport au 2nd graphique, le crudivore ne consomme pas de céréales (bye bye monocultures, agriculture !), pas de boissons ni de snacks, et très peu d’huiles et de “spreads” (confitures, beurres d’oléagineux, etc.). Alors oui, je souffle un peu, car j’estime en faire déjà beaucoup. Et puis il y a autre chose qui n’est pas pris en compte…

2/ Pas de cuisson ! Et oui, vous y avez pensé ? Le régime quotidien d’un crudivore, ce sont des assiettes de fruits, des assiettes de légumes, qui ne demandent généralement que l’usage d’un bon couteau, et éventuellement un petit mixer pour faire des sauces. Pas de four, pas de plaque de cuisson, pas de micro-ondes, ni de crêpière, ni d’appareil à raclette, ni de robot cuiseur intelligent, ni de hotte aspirante, pas non plus de gaufrier, de friteuse, de cuiseur vapeur, je continue ? Certes, quand on s’intéresse à la crusine, qui est différente de ce que l’on mange au quotidien, car ce sont des préparations plus travaillées, alors il y a quelques machines qui sortent du lot : extracteur, blender, déshydrateur, robot à lame en S. Mais ça se limite à ça, et qu’est-ce que c’est 2 minutes de mixage contre 2h de cuisson au four ?

3/ Il y a un autre gros problème dans notre société, c’est d’avoir à acheter des aliments. Je parle d’aliments bruts, comme les fruits et les légumes. On a coupé tous les arbres, bétonné toutes les bonnes terres, et en ville, on ne peut pas se nourrir de cueillette. Ok, c’est un discours utopiste, mais réfléchissez-y, nous sommes les seuls animaux à acheter de la nourriture pour s’alimenter. C’est vraiment c**. Mon idée, c’est qu’il devrait y avoir des arbres fruitiers, des potagers en permaculture partout dans les villes, et pas sur les toits, mais sur le vrai sol, au moins juste pour l’appoint, le plaisir, la pédagogie. Et transformer les champs de monocultures en forêts comestibles. Je ne parle même pas du sujet du gaspillage alimentaire. Où je veux en venir ? Le fait d’avoir à acheter des fruits et des légumes a forcé la sélection. On ne consomme que des aliments normés, des variétés choisies, mais si vous saviez ! J’ai fait une liste d’arbres fruitiers que nous pourrions planter à Pornic, et j’en ai pas moins de 80 espèces ! C’est juste dingue ! Je ne sais même pas qui peut citer plus de 20 fruitiers locaux à sa région. Et dans ma liste, il y a des agrumes, des kakis, des grenadiers, des bananiers…

4/ Alors non, pour l’instant que je dois acheter ma nourriture, je ne me contente pas de fruits locaux, car je recherche une diversité, non seulement en goûts, mais en micronutriments (vitamines, minéraux, etc). Et à côté, j’agis. Nous avons acheté une prairie d’1,5 Ha à Pornic, qui va devenir une forêt comestible, à partager. Et nous avons plein d’idées pour diffuser ces fruits et légumes, il y aura des espèces rares, pourtant bien acclimatées à nos régions, et à terme, j’espère des centaines de variétés ! Et pendant ce temps, j’utilise des méthodes de conservation si je veux manger des fruits hors saison : séchage, congélation, et quelques pots de confiture ou de compotes. Sachez que consommer des fruits séchés, comme les figues, les raisins, etc, est beaucoup plus écologique que ces même fruits frais qui font souvent des kilomètres : la déshydratation (généralement par séchage en clayette au soleil, zéro énergie) réduit le poids et le volume des colis ! Donc ils peuvent en transporter beaucoup plus pour le même poids, nous on le réhydrate à la maison, et voilà !

Alors voilà, mes choix ne sont peut-être pas parfaits, mais à mon échelle, j’agis pour rééquilibrer la balance. J’ai même fait une vidéo au printemps dernier avec un repas issu de la cueillette urbaine, car c’est possible de trouver à manger en ville. Il y a plein de moyens de s’engager pour ceux qui habitent en ville, et de notre côté, en attendant les fruits des arbres, on va s’attaquer à planter plein de baies, des tomates, des melons, et autres fruits (et légumes !) annuels, qu’on espère partager au plus vite !

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Joyeuse journée et merci pour la lecture, Ariane

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